En janvier 1998, Jean-Paul II réussit finalement à aller dans la Cuba castriste? Une visite impensable, encore seulement deux ans auparavant, dans un pays de modèle marxiste-léniniste prisonnier de son isolement politico-idéologique, et étranglé par l’étau de l’embargo américain.
Fidel Castro avait rétabli la fête d Noël et les missionnaires commençaient à revenir sur l’ile. D’une certaine manière, le climat avait changé. Des conditions préalables pour une visite pontificale ont été crées. Ainsi, le Saint-Père célébra la messe à La Havane, sur la place de la Révolution José Marti, en présence de Castro lui-même! A cette occasion, Jean-Paul II affirma que Cuba devait s’ouvrir au monde, mais aussi que le monde devait s’ouvrir à Cuba. Je voudrais rapporter ses paroles, car elles furent jugées par tous extrêmement significatives. « Cuba possède une âme chrétienne, et cela l’a portée à avoir une vocation universelle. Appelée à vaincre l’isolement, elle doit s’ouvrir au monde et le monde doit se rapprocher de Cuba, de son peuple, de ses fils, qui en représentent sans doute la meilleure richesse. »
En réaction à ces paroles, un cri s’éleva de la foule immense, au moins un million de personnes : « Liberté ! Liberté! »
Avec l’accord du cardinal Stanisław Dziwisz « J’ai vécu avec un saint »
Edition – Wydawnictwo Św. Stanisława – Cracovie 2013