– Je reviendrai sur l’histoire racontée par Mgr Konrad Krajewski. Il disait : « À la fin de son pontificat, le Pape souffrait. On pourrait dire qu’il mourait depuis l’an 2000. En 2000, nous avons prié pour que le Saint-Père ouvre la Porte Sainte de la basilique Saint-Pierre, parce qu’il était déjà si faible. Il nous a semblé qu’après cela ne dépendait plus que de la volonté de Dieu, et il a vécu encore cinq ans. Cinq longues années de souffrance.”
– Quand avez-vous réalisé que la santé du Saint-Père était vraiment mauvaise, que quelque chose n’allait pas ?
– Dans la chapelle privée lors d’une Messe en 2002. Un jour, avant l’Eucharistie, le Saint-Père s’est tourné vers le père Stanislas. Il a dit : « Tobiana. “Je vous écoute” – a répondu le père Dziwisz. « Tobiana » – a répété le Pape. Le père Stanisław est allé chercher la sœur Tobiana. Elle s’est présentée très rapidement. « Quelle est l’intention d’aujourd’hui ? » – a demandé le Pape. Sœur Tobiana est allée chercher le calendrier dans lequel elle notaient les intentions. Peu de temps après, elle est revenue et a informé le Saint-Père de l’intention.
-Cela peut arriver à n’importe qui de ne pas se souvenir de quelque chose.
– Je le pensais aussi. Mais après quelques jours, la même chose s’est reproduite. Et le lendemain, le Saint-Père a de nouveau demandé à la sœur Tobiana de venir lui rappeler l’intention de la Messe. Depuis, nous mettions l’intention imprimée sur l’autel.
Bien sûr, il y avait aussi des difficultés avant 2002. Mais l’état de santé du Pape pouvait changer d’heure en heure.
Secrétaire de deux papes – entretien avec Mgr Mieczyslaw Mokrzycki.
Maison d’édition Wydawnictwo Literacki.