Chaque matin, à huit heures et demie, je me présentais ponctuellement à la cour Sixte V, puis soit la sœur Tobiana, soit l’un des secrétaires, Don Stanislao ou Don Mietek, m’envoyait l’ascenseur avec le bouton numéro 6 enfoncé automatiquement. L’ascenseur me conduisait directement au sixième étage, jusqu’au toit. . Je passais devant l’appartement du Saint-Père au quatrième étage, puis les appartements des secrétaires au cinquième et j’arrivais sur la terrasse. Je descendais de l’ascenseur et j’allais travailler.
Giuseppe Pelliccioni a travaillé au Vatican pendant plus de trente ans, dont plus de dix dans le voisinage immédiat du Pape. Il n’a jamais pensé à lui demander une audience spéciale pour lui-même ou pour ses proches. Il ne voulait pas le déranger. Il savait à quel point le pape était occupé, il le voyait tous les jours. Il se répétait souvent dans sa tête que Jean-Paul II avait la responsabilité du monde entier. Cependant, il avait en même temps le grand privilège de rencontrer le Saint-Père tous les jours de son travail, quelqu’un dirait : travail fastidieux et peut-être même un peu ennuyeux. Par conséquent, chaque jour était une bénédiction pour lui. Giuseppe a commencé à travailler au Vatican en novembre 1981. Il s’est porté volontaire parce qu’il a entendu qu’on cherchait quelqu’un pour un poste de jardinier.
Magdalena Wolińska-Riedi “C’est arrivé au Vatican”
Éditions Znak. Cracovie 2020
