Quelqu’un qui enregistrait les pensées papales, voyait de près comment Jean-Paul II se préparait soigneusement pour Noël. Il a écrivait tous les textes beaucoup plus tôt – se souvient Mgr Paweł Ptasznik. Je voyais qu’il y travaillait sur avec grand soin. Pour qu’ils portent non seulement la vérité sur le Christ, mais aussi pour qu’ils soient bien accueillis par tous, non seulement par les croyants. Plus particulièrement l’homélie de la messe de minuit et le message Urbi et Orbi à Noël. C’était vraiment important pour lui. C’est pourquoi – comme le dit Mgr Ptasznik – personne ne pouvait s’attendre à ce qui s’est passé la veille de Noël 1999. Le texte de l’homélie de la messe de minuit était prêt depuis plusieurs semaines. Et le matin, le Saint-Père m’appelle et il dit que tout doit être réécrit. J’étais très surpris. Rien de similaire ne s’était jamais produit auparavant. Jean-Paul II a décidé que l’homélie qu’il préparait était bonne mais ordinaire. Pas adaptée au début du Grand Jubilé. Il voulait que le message qu’il donnerait au tournant du millénaire soit vraiment unique. C’est ce qu’il a dit au père Ptasznik. Il a répété que le texte déjà préparé pouvait être prononcé lors de toute autre messe de minuit – se souvient le père Ptasznik. Et c’est une messe de minuit spéciale et les gens doivent savoir que quelque chose de nouveau commence. Et donc, sur la base des pensées antérieures, il a dicté quasiment une nouvelle homélie. Et puis il fallait la traduire rapidement en italien et à d’autres langues. Les travaux dans les sections ont duré jusqu’à la fin de la soirée, même si l’après-midi et le soir de cette journée devaient être libre pour tout le monde au Vatican. Cependant, je n’ai entendu aucune plainte. Nous avons tous travaillé jusqu’au soir, avec la conviction que c’était important et nécessaire.
Avec le consentement de Mgr Mieczysław Mokrzycki – “Une place pour tout le monde”
Éditions ZNAK, Cracovie 2013