Quant aux fruits de son voyage en Scandinavie, je voudrais vous rappeler que deux ans plus tard, une célébration œcuménique a été célébrée en la basilique Saint-Pierre, à l’occasion du 600e anniversaire de la canonisation de sainte Brigittee de Suède. Les premières Vêpres, avec Jean-Paul II, ont été présidées par les primats luthériens de Suède et de Finlande. Le lendemain, au déjeuner, un des archevêques demanda au Pape si leur présence à l’autel, à ses côtés, ne pouvait pas être interprétée comme la reconnaissance de la validité de leur ordination épiscopale. Le Saint-Père a répondu à cette plaisanterie par une autre plaisanterie: “Mais on pourrait l’interpréter également comme leur reconnaissance de ma primauté?” Cette déclaration reflète l’atmosphère de fraternité et de proximité qui était due au voyage papal. J’ai retrouvé le même climat deux ans plus tard et en Estonie, un autre pays avec une grande majorité de luthériens. Dans la cathédrale de Tallinn, Jean-Paul II a été reçu comme un “chef de l’Église”. Dans son discours, le Président de la République l’a appelé «mon Père», «Saint-Père». Il y avait une atmosphère unique sur la place bondée devant l’église. C’était un véritable œcuménisme.
Avec le consentement du cardinal Stanisław Dziwisz – “Témoignage” – édition TBA,
Varsovie 2007
