C’était très touchant

Nous coupions sa nourriture en petits morceaux, mais cela n’était pas suffisant. C’était un drame. Nous mixions, mais même cela ne suffisait pas toujours. Il souffrait terriblement, s’étouffait mais il continuait d’essayer, sans protester. On y voyait beaucoup d’humilité. Il demandait humblement de prier pour lui. Comme dans les méditations avant la prière «Angélus» du dimanche 27 février: «Je vous demande de continuer à m’accompagner avant tout dans votre prière» – a-t-il écrit. Ses paroles ont été lues par l’archevêque Leonardo Sandri. Mgr Mokrzycki rappelle que ces réflexions étaient particulièrement émouvantes. Elles exprimaient toute la vérité sur le sens de la souffrance, celle du Christ et celle qui touche chacun de nous. Celle qui a touché Jean-Paul II. C’était très touchant – se souvient l’archevêque. Le Pape qui a temporairement perdu sa voix et souffre énormément, explique aux foules priant pour sa santé pourquoi cette souffrance a du sens. Pourquoi la souffrance du Christ avait du sens. Le Saint-Père nous préparait pour nos dernières Pâques ensemble. C’est ainsi que je le lis aujourd’hui. Je me souviens qu’il est allé à la fenêtre pendant quelques minutes et qu’il a béni des gens devant la clinique. À un moment donné, il a touché l’endroit où il avait un trou dans le cou. Comme s’il voulait expliquer à tout le monde pourquoi il ne pouvait pas leur parler. Plus tôt, Mgr Sandri a parlé en son nom: «L’atmosphère pénitentielle du Carême que nous vivons nous aide à mieux comprendre la valeur de la souffrance, qui affecte chacun d’une manière ou d’une autre. En regardant le Christ et en le suivant avec une confiance patiente, nous pouvons comprendre que toute forme humaine de souffrance comprend la promesse  de Dieu de salut et de joie. ”

Avec le consentement de Mgr Mieczysław Mokrzycki – “Un endroit pour tous”

Maison d’édition Znak, Cracovie 2013