C’était très important pour lui

Quelqu’un a dit un jour que toute la vie de Karol Wojtyla était le Carême. Les dernières années – Vendredi Saint et Chemin de Croix. Pâques était une période spéciale pour lui. Le temps qu’il attendait pendant un an. Eucharistie, mort et résurrection du Christ. La vérité fondamentale du christianisme. Tout cela, le Saint-Père vivait avec émotion et s’y préparait beaucoup. Pendant le Carême, il gardait un jeûne strict. Il ne mangeait de charcuterie au petit déjeuner. Il n’y avait que des produits laitiers. C’était une austérité extérieure que nous avons pu voir. Nous avons également vu sa concentration et prière plus profondes que d’habitude. Il disait toujours que le Carême était un temps de prière et de pénitence. Tous les vendredis – le chemin de croix dans la chapelle privée ou sur la terrasse. Tous les dimanches, nous chantions seuls les Lamentations, sans aucun invité. Cette décision du Saint-Père était toujours pour nous le signal que dans ces moments, il avait besoin de paix et de silence. Il aimait les gens et nous invitions plusieurs personnes à chaque messe matinale. Mais ici, il voulait que nous soyons seuls, juste lui et nous. Comme lors de chaque messe d’anniversaire de l’attentat à 17 heures, comme au réveillon du Nouvel An. C’était cela le Carême pour lui. Il y avait, bien sûr, des méditations de la liturgie du Carême. J’ai vu que la journée sacerdotale était très importante pour le Saint-Père. Le matin, la messe chrismale, le soir la messe de la Cène du Seigneur.Le Jeudi Saint il avait également l’habitude d’inviter à déjeuner des prêtres du diocèse de Cracovie, surtout ceux qui étudiaient à Rome. Une forme de lien avec son ancien diocèse. C’était très important pour lui.
Tous les vendredis du Carême, il organisait des conférences ascétiques, animées par le prédicateur capucin de la maison papale, le père Raniero Cantalamessa. Chaque vendredi, la curie papale partageait également le Chemin de Croix, une journée de recueillement pour mieux préparer ensemble Pâques. Le Vendredi Saint, le Chemin de Croix au Colisée diffusé dans le monde entier. Le Saint-Père a toujours porté cette croix de bois avec tant d’amour … Et cette confession symbolique du Vendredi Saint. Jean-Paul II descendait à la basilique Saint-Pierre et confessait une douzaine de personnes. Le samedi, la bénédiction des aliments, la liturgie baptismale et le baptême des adultes. Ensuite, c’est le Dimanche de la Résurrection.
Avec le consentement du P. Archevêque. Mieczysław Mokrzycki – “Il aimait le plus les mardis”
Maison d’édition M, Cracovie 2008