Le Pape a lancé un appel à tous pour que les signes visibles de Noël dans nos maisons et dans les rues n’occultent pas le mystère de l’Incarnation qui est le sens de cette fête. Il aimait ces préparatifs et les appréciait – se souvient l’archevêque Mokrzycki. Il soulignait également publiquement à plusieurs reprises la construction d’une crèche et la décoration d’un arbre de Noël. Mais derrière cette joie il y avait la pensée de ne pas manquer ce qui est le plus important. Pour ne pas y perdre Dieu, ne pas admirer l’étable, sans voir Celui qui y est couché, car il s’est fait homme par amour, pour mourir sur la croix par amour.
“Dans quelques jours c’est Noël” – disait-il dit une fois aux fidèles de la place Saint-Pierre. – Il y a des préparatifs dans les maisons. Ici aussi sur la place, on voit une crèche en construction et un sapin de Noël s’élever vers le ciel, déjà décoré de lumières qui nous rappellent la proximité de Noël évoquant tant de sentiments et de souvenirs ». Et il a souhaité « Je vous offre mes meilleurs vœux et j’invite chacun à ne pas se concentrer uniquement sur l’aspect extérieur de Noël, en le réduisant au rang de fête populaire, mais à découvrir sa vérité profonde – la vérité du Fils de Dieu qui habité parmi nous dans l’humilité du corps humain.” Une fois de plus, le Pape nous a exhortés à être submergés par la même joie et la même stupéfaction devant l’étable de Bethléem qui accompagnait Marie il y a deux mille ans. Pour que Noël soit pour nous un temps de rencontre avec le Dieu vivant. Et les uns avec les autres, dans un esprit de vérité, d’amour et de pardon. Si nous l’écoutions tous attentivement, que Noël serait beau » – dit l’archevêque avec un sourire. – Si nous pouvions résister à cette fièvre du shopping, à cette agitation. Enfin, puisque nous ne pouvons pas y résister, ne perdons pas en cours de route ce qui est vraiment important. C’était très important pour le Saint-Père. Il était bien conscient de ce qui domine notre vie quotidienne avant Noël. Frénésie de shopping, de cuisine et de ménage. Pour que tout soit éblouissant et prêt à temps. Mais sommes-nous prêts à recevoir le Christ? Peut-il rester chez nous ?
Avec l’accord de Mgr Mieczysław Mokrzycki – “Une place pour tout le monde”
Maison d’édition Znak, Cracovie 2013
