Lors des célébrations et des rencontres avec les fidèles au Vatican, le pape dans la papamobile, était généralement accompagné de trois personnes. Pietro Cocchetti était au volant, à côté de lui le majordome papal, pendant des années c’était Angelo Gugel, et à l’arrière, juste à côté du Saint-Père, il y avait toujours un de ses secrétaires : soit le père Stanisław Dziwisz ou le père Mieczysław Mokrzycki. C’est ainsi que je me souviens d’eux. Une fois la liturgie terminée, il m’arrivait de rentrer chez moi, le long du Chemin des Fondations, derrière l’abside de la Basilique Saint-Pierre. Et puis je voyais souvent le pape sortir dans sa voiture par un petit portail latéral. L’ovation de la foule sur la place n’était pas encore retombée, et il passait à quelques mètres de moi, dans le silence absolu qui enveloppait la partie arrière du Vatican. Et il souriait, même s’il était épuisé physiquement à ce moment-là, et il levait toujours la main en faisant signe. Parfois Pietro ralentissait et le Saint-Père échangeait deux mots avec moi. Au bout d’un moment, ils repartaient chez eux.
Les tâches quotidiennes créaient un lien très fort entre le chauffeur et le pape. Pietro accompagnait le Pape non seulement dans des moments joyeux et enthousiastes, mais aussi dans des situations difficiles, parfois même déprimantes.
Magdalena Wolińska-Riedi “Ça s’est passé au Vatican”
Éditions Znak. Cracovie 2020