Cela faisait toujours beaucoup rire.

Il aimait énormément  les chants de Noël polonais. Il  chantait fort,  joyeusement et de mémoire. Il  commençait  par «Dans le silence de la nuit», puis  d’autres chants ont suivi. Je pense que nous avons chanté une dizaine de ces chants pendant le réveillon  de Noël. Il gardait toujours son chant préféré «Oj maluśki, maluśki » pour la fin.  Des légendes circulent sur le nombre de strophes que Jean-Paul II a ajoutées à ce chant. Il les  inventait  tout en chantant,  à la joie de tous ceux qui ont chanté avec lui. Il évoquait toujours dans ces paroles improvisées des amis ainsi que ceux qui étaient assis à la table – dit l’archevêque avec un sourire. – Ça faisait toujours beaucoup rire. Personne n’a rien noté. Parce que l’ambiance était si solennelle, un moment si spécial. Personne n’était assis avec un stylo et prenait des notes. C’est dommage aujourd’hui. Le réveillon  de Noël  entamait la grande période de  chants de Noël  au Vatican et à Castel Gandolfo. Parce que depuis la veille de Noël, le Pape  chantait tous les soirs des cantiques de Noël avec des amis. Tous ceux qui ont chanté avec lui s’en souviennent avec affection. Parce qu’il y avait une profondeur extraordinaire – dit l’archevêque – et en même temps cette joie enfantine dont nous parlons tant. Le Saint-Père a vraiment lu l’Évangile dans ces chants. Et il a souvent dit qu’ils nous conduisaient au cœur du mystère de l’Incarnation. Et surtout, il l’aimait beaucoup et cela lui rappelait certainement la fête de Noël en Pologne.

Avec le consentement de Mgr  Mieczysław Mokrzycki – “Un endroit pour tout le monde”

Maison d’édition Znak, Cracovie 2013.