Aucun autre pape ne pourrait suivre son rythme – Partie II

Jean-Paul II ne s’arrêtait jamais. Aucun autre pape ne pourrait suivre son rythme. Donc, dès le premier instant où j’ai commencé mon travail, j’étais submergé par le travail. A la fin des années 80, je n’avais ni samedi ni dimanche de libre. Chaque jour était rempli d’activités. Célébrations, messes, audiences spéciales ou rencontres sur la place Saint-Pierre. Le pape à cette époque était extrêmement énergique. Il m’arrivait même parfois de ne pas rentrer chez moi le soir, car je devais me réveiller le lendemain à cinq heures trente ou six heures au plus tard, afin de tout faire avant la célébration du matin. Alors je restais au bureau et je dormais par terre.

La période exceptionnelle a commencé à la fin de sa vie, en l’an 2000, l’année du Jubilé. En raison des difficultés de mobilité croissantes du Pape, j’ai eu de plus en plus de contacts personnels avec lui. La maladie progressait, ainsi que le besoin du soutien que je pouvais lui apporter. Le père Stanisław Dziwisz – soit en personne, soit par l’intermédiaire de Mgr Pierre Marini, le maître des cérémonies papales – m’a tenu informé de ce qui devait être fait. Il y avait de plus en plus de ces défis.

Magdalena Wolińska-Riedi “Ça s’est passé au Vatican”

Éditions Znak. Cracovie 2020