Don Stanislao commença son travail de secrétaire personnel de l’archevêque Wojtyła durant les périodes les plus dures de la confrontation entre l’Église polonaise et le régime communiste. Le pays connut une politique rancunière contre les évêques, à cause de la lettre qu’ils avaient envoyée à leurs confrères allemands à la fin du Concile. « Nous vous tendons les mains pour vous pardonner et vous demander de nous pardonner », avaient-ils écrit pour favoriser une réconciliation entre les deux peuples. Ils avaient été accusés par les dirigeants communistes d’ingérence dans la politique étrangère, de collusion avec le gouvernement « ennemi » de Bonn, et d’avoir absous les criminels nazis. À Cracovie, on avait organisé des protestations contre Mgr Wojtyła. Sur les murs de la ville, étaient affichés des inscriptions hostiles à son égard. Les ouvriers des ex-établissements Solvay, où il avait travaillé sous le nazisme, avaient été contraints de lui écrire une lettre publique pleine d’offenses et d’insultes. Derrière tout cela, il y avait les autorités communistes, lesquelles – profitant de l’aversion que les Polonais continuaient de nourrir envers les Allemands même après la guerre – pensaient infliger un coup dur aux évêques, affaiblissant ainsi l’attachement des gens à l’Église. Une Église qui, au contraire, dans les moments difficiles de l’histoire polonaise, était toujours restée le soutien de la nation et du peuple, constituant un rempart contre les ennemis et les dictatures successives. Dans cette situation, l’homélie du primat Stefan Wyszyński à Jasna Góra, fut décisive. Sa question : « Qui voulez-vous suivre ? » n’était pas restée sans réponse. La nation avait dit non aux intrigues des dirigeants communistes, montrant ainsi ouvertement qu’elle était du côté de l’épiscopat.
Avec l’accord du cardinal Stanisław Dziwisz « J’ai vécu avec un saint »
Edition – Wydawnictwo Św. Stanisława – Cracovie 2013