– La rue Franciszkańska 3, le lac Wigry, quoi d’autre encore?
– Et Zakopane. La rencontre avec les montagnards en 1997. Un lien particulier l’unissait aux montagnards. Il s’est référé plus d’une fois à ce serment de fidélité à la foi catholique que le maire de Zakopane avait lu à genoux, au nom de tous les montagnards.
– Pourquoi le Pape aimait-il tant les montagnards ?
– Je pense que c’est pour leur persévérance et leur fidélité. Parce qu’ils son tenaces et courageux. Il aimait et admirait de telles personnes. D’ailleurs, il y avait en lui beaucoup de traits du montagnard : tenace, courageux, inébranlable.
– Durant cette visite, le Saint-Père a eu un peu de temps libre, plus que les autres fois, afin de demeurer dans la nature des Tatras – comme par le passé…
– C’est vrai. Nous avons dormi à Księżówka qu’il connaissait fort bien. On lui avait organisé une excursion à Morskie Oko et avant, le Saint-Père a survolé en hélicoptère la région d’Orawa, le massif de Gorce, le long des gorges du Dunajec dans les monts Pieniny, il a aperçu le lac de Czorsztyn. Il s’est promené ensuite durant trois quarts d’heure environ le long de Morskie Oko, il a même parlé à la directrice du refuge de montagne, ainsi qu’au directeur du Parc National des Tatras. Il leur a dit alors : « Protégez cette terre, cette nature ! » C’étaient des rencontres en petit comité. Une croisière sur le Dunajec fut alors organisée pour toute l’escorte papale.
– Il y a eu aussi l’expédition au sommet de Kasprowy Wierch…
-C’était le lendemain, après la messe au pied du Grand Tremplin, le Saint-Père est monté en téléphérique au sommet de Kasprowy Wierch. Le temps n’était plus aussi splendide que la veille à Morskie Oko, mais il faisait beau quand même. Les nuages porteurs de pluie n’ont pas caché les cimes.
Jean-Paul II connaissait ces sommets pour les avoir tous escaladés. Il les désignait de sa canne et les nommait. Au restaurant situé au sommet de la montagne, il a bu son thé dans un gobelet métallique et s’amusait de ce fait. Au retour, il a visité l’ermitage du saint Frère Albert à Kalatówki.’
Avec l’accord de l’archevêque Mieczysław Mokrzycki – « Le mardi était son jour préféré »
Edition M, Cracovie 2008