Foto © Wlodzimierz Redzioch

Causeries vespérales de Jean-Paul II avec ceux qui l’empêchaient de dormir

Les rencontres de la rue Franciszkańska sont restées dans l’histoire comme étant les plus spontanées, les plus cordiales. Telles des causeries vespérales de Jean-Paul II avec ceux qui l’empêchaient de dormir. Chaque fois qu’il arrivait à Cracovie, chaque soir, des milliers de personnes se rassemblaient devant le Palais Archiépiscopal. Ils chantaient, priaient et attendaient que le Saint-Père se joigne à eux. Il ne les a jamais déçus. Il sortait, plaisantait, chantait. Cela a commencé le 6 juin 1979. Il a sauté sur le parapet et leur a dit avoir été jadis un homme tout à fait convenable, qui ne sortait pas par la fenêtre, et maintenant : « Que suis-je devenu ? » a-t-il demandé. Huit ans plus tard, les jeunes rassemblés sous sa fenêtre lui ont demandé : « Emmène-nous avec toi. » Et il leur a répondu : « Je ne peux pas vous emmener, car je n’ai pas de billet d’avion pour vous, ni aucun autre titre de transport. Mais dès le début, en 1978, je vous ai emmenés avec moi, et là vous êtes bien présents auprès de moi. » Il en était ainsi à chaque fois, cette dernière fois également. Le 18 août 2002, les jeunes lui chantaient : « Nous te disons adieu ! » Et le Pape a répondu tristement : « Malheureusement, c’est une visite d’adieu. » Et les jeunes : « Nous ne te rendrons pas ! Reste avec nous ! » Ils ont dû le rendre. Il ne pouvait pas rester. Et il ne les a plus rencontrés rue Franciszkańska 3.
Avec l’accord de l’archevêque Mieczysław Mokrzycki – « Le mardi était son jour préféré »
Edition M, Cracovie 2008