‘’En cette nuit de la résurrection tout commence à nouveau ; la créature recouvre son authentique signification dans le plan du salut. C’est, en quelque sorte, le début de l’histoire et du cosmos, « car le Christ est ressuscité d’entre les morts, prémices de ceux qui se sont endormis » (1 Co 15, 20). Lui, « le dernier Adam »est devenu « esprit vivifiant » (1 Co 15, 45). Même le péché de nos ancêtres est chanté dans le message de Pâques comme felix culpa : « bienheureuse la faute de l’homme qui valut au monde en détresse le seul Sauveur ». Là où le péché progresse la grâce se répand en abondance car « la pierre qu’ont rejetée la bâtisseurs est devenue la pierre d’angle » (Psaume 118) d’un édifice spirituel indestructible.
En cette sainte nuit est né le peuple nouveau, avec qui Dieu a conclu une alliance éternelle dans le sang du Verbe incarné, crucifié et ressuscité. ‘’
Jean-Paul II, le 19 avril 2003 – Vigile Pascale dans la Basilique Saint Pierre
