L’objectif de ce colloque était de mettre en lumière le rôle de l’accès aux documents d’archives et de leur interprétation correcte pour comprendre les actions des services spéciaux communistes contre Jean-Paul II. La première partie de la session était consacrée aux années pendant lesquelles Karol Wojtyła était archevêque de Cracovie. En mars de cette année, des voix se sont levées dans les médias polonais, accusant Wojtyła de cacher des cas de pédophilie. Les accusateurs se sont appuyés sur les archives des services secrets communistes. Cette question a également été médiatisée dans la presse internationale. La professeure Łucja Marek de l’Institut de la Mémoire Nationale s’est penchée depuis de nombreuses années sur la question de la surveillance de l’Église en Pologne par les services secrets communistes. Ses interventions publiques en Pologne en réponse aux accusations, ont aidé à comprendre l’importance de la bonne herméneutique pour lire ces documents et connaître le contexte de leur création. Ces clarifications ont montré que les accusations contre Wojtyła étaient infondées. L’intervention de la professeure Marek lors de la session a éclairé ce sujet. C’était également l’occasion de poser des questions et de recevoir des réponses expertes. D’autres membres de l’Institut de la Mémoire Nationale, dont la directrice des archives,la Dr Marzena Kruk, ont également participé à la session
La seconde partie de la session a été consacrée à la présentation du livre Agca non c’era solo (Agca n’était pas seul). La publication retrace les résultats de l’enquête sur l’attentat contre Jean-Paul II le 13 mai 1981, menée par l’Institut de la Mémoire Nationale entre 2006 et 2014. À la suite de cette enquête, de nouveaux documents précédemment inconnus, provenant des archives des services spéciaux communistes ont été découverts. Sur cette base, des préparatifs étendus pour l’assassinat et des efforts pour effacer les traces et désinformer le public ont été révélés. Grâce au matériel d’archives rassemblé, il est maintenant possible de pointer de nouvelles pistes concernant l’attentat contre Jean-Paul II. Dans cette partie de la session, le procureur Michał Skwara, qui a dirigé l’enquête, ainsi que les historiens Andrzej Sznajder et Andrzej Grajewski de l’Institut de la Mémoire Nationale, ont également pris la parole et répondu aux questions des participants.
Le colloque a été co-organisé par la faculté d’Histoire et de Biens Culturels de l’Université Pontificale Grégorienne, par la Fondation Vaticane Jean-Paul II, et par l’Institut de la Mémoire Nationale. Les dirigeants de ces institutions, Vitor Delio J. de Mendonça SJ, Mgr Paweł Ptasznik, le Dr Mateusz Szpytma, ont pris la parole au début de la session. En conclusion, un accord de coopération a été signé entre l’Institut de la Mémoire Nationale et la Fondation Jean-Paul II, incluant le Centre de Documentation et d’Étude du Pontificat situé à Rome, Via Cassia 1200, disposant d’une bibliothèque et des archives.