(…) Le 16 février 1987, nous avons passé la journée sur les pistes à Ovindali. Le Pape – qui aimait vraiment la neige et le ski, c’était même sa passion, il ne pouvait plus se refuser des excursions à la montagne et il y en a eu beaucoup. Nous nous y préparions toujours assidûment : nous informions les propriétaires ou les gérants des pistes de préparer avec soin et discrétion l’arrivée du Saint-Père et de réserver certaines pistes exclusivement à sa disposition. Ainsi, Jean-Paul II pouvait s’adonner librement à son passe-temps.
En fait, l’excursion de ski à Ovindola n’était pas la première sortie de ce genre du pape. Déjà en avril 1986, le Saint-Père est allé skier à Campo Felice, mais cette sortie d’avril a duré très peu, quelques heures seulement, donc la satisfaction des skieurs ne pouvait pas être entière. Plusieurs années sont passées et fin décembre 1990, notre bon père Stanisław, en réponse aux demandes claires de Jean-Paul II, a organisé une autre excursion de ski, toujours à Campo Felice. Afin d’éviter des surprises qui nous sont arrivées à Ovindola, nous avons convenu à l’avance avec le responsable des pistes de ski de fermer certaines pistes aux touristes et de les laisser uniquement à la disposition du pape. Le propriétaire de la remontée mécanique nous a alors réservé une piste de ski, qui s’appelle “Ski pour les amoureux”. Il nous a également prêté une motoneige pour que nous n’ayons pas à utiliser les remontées mécaniques. Là, le Saint-Père aurait certainement été reconnu par d’autres skieurs. Le propriétaire de la remontée lui-même était à la tête de notre petit groupe, dans lequel, bien sûr, la personne la plus importante était Jean-Paul II. Il était accompagné de deux de ses associés, qui se sont révélés plus tard être des policiers en civil.
Enrico Marinelli “Le Pape et son général” – Maison d’édition “Rafael
