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Avec le Saint-Père, ils chantaient au téléphone

Ils venaient le voir chaque année. Généralement deux familles pour le réveillon de Noël. Et puis quelqu’un d’autre venait à Castel Gandolfo. Il y avait beaucoup de chants de Noël, comme au bon vieux temps de Cracovie. Le professeur Andrzej Zieliński rappelle que cette visite à Jean-Paul II était une sorte d’engagement. Jean-Paul II engageait. À chanter Noël. “Souvenez-vous, vous êtes venus ici en tant que chanteurs de chants de Noël et vous devez bien remplir cette tâche” – disait-il dire avec un sourire aux invités tant attendus de Pologne. Il était très content quand ils arrivaient – dit l’archevêque. Et ceux qui ne pouvaient pas venir une année donnée appelaient. Et ainsi, avec le Saint-Père, ils chantaient au téléphone. Ça devait être drôle – dis-je. C’était très mignon – assure le prélat. Le SaintPère chantait dans le combiné du téléphone. Ceux de l’autre côté, chantaient aussi. Et c’est ainsi que de nouveaux couplets du chant “Oj maluśki, maluśki” sont nés.

Le docteur Ewa Wisłocka raconte que chaque année, le lendemain de Noël, des amis de la « famille » de Cracovie se réunissaient chez la famille Ciesielski. Et là, ils chantaient des chants de Noël. Puis ils appelaient le Vatican. Et ils chantaient au téléphone. Et ils étaient de nouveau ensemble. (…) On regrette de ne pas avoir pu être là à ce moment là – dit le prélat. Quand je les regardais là-bas au Vatican ou à Castel Gandolfo, j’avais l’impression qu’ils n’avaient pas du tout vieilli. Ils prenaient le dessus sur le temps. Je demande si c’était aussi une grande joie pour les secrétaires et un retour aux souvenirs, ou peut-être un devoir, car il était inconcevable de dire qu’on avait autre chose à faire alors que la joyeuse compagnie commençait à peine son concert de Noël. Chanter Noël n’était pas un devoir pour nous, mais une joie sincère – dit-il. C’était une tr Noël adition qui nous sortait du quotidien et de ses devoirs. Et chacun de nous se souvenait des fêtes de Noël en famille, à la maison.

Avec le consentement de Mgr Mieczysław Mokrzycki – “Une place pour chacun” Maison d’édition Znak, Cracovie 2013