Les fameuses messes de sept heures dans la chapelle privée ont commencé tout de suite. Le monde derrière la porte en Bronze se réveillai très tôt. Pour cette raison, nous avons également commencé à travailler vers six heures. Lorsque je travaillais près de l’ascenseur du palais, je revêtais chaque matin l’uniforme officiel spécial, puis je préparais tout pour l’arrivée des invités, que nous conduisions un peu avant sept heures à l’appartement papal pour la messe. Il y avait parmi eux de nombreux pèlerins, principalement de nombreux Polonais, mais aussi des personnalités telles que, par exemple, la reine Fabiola de Belgique. Elle est apparue dans la cour de Saint Damazy déjà une demi-heure plus tôt et a attendu avec nous dans un petit salon à côté de l’ascenseur jusqu’à ce que le père Stanisław Dziwisz nous informe que l’on pouvait monter. De même, le président italien de l’époque, Sandro Pertini, venait souvent, en privé et incognito, prier avec le pape. De nombreuses personnalités importantes étaient impatientes d’assister à cette messe parce qu’elle était exceptionnelle, intime et profondément spirituelle. Mère Teresa de Calcutta était également une invitée régulière à la messe et aux rencontres dans l’appartement papal. Il y avait entre elle et Jean-Paul II une sorte de complicité. Elle n’avait pas à se présenter au préfet de la Maison Pontificale, à prévenir à l’avance qu’elle viendrait. Elle se sentait comme chez elle et était accueillie ainsi. Extrêmement humble. Une sainte…
Dès les premiers instants du pontificat de Jean-Paul II, les anciens éléments plutôt rigides du cérémonial ont commencé à disparaître, beaucoup de choses se sont considérablement simplifiées, on sentait une brise de légèreté et de plus en plus de simplicité, on sentait intuitivement que quelque chose changeait. Et surtout – l’ouverture. Oui! Pour moi, elle est le symbole de ce pontificat. La porte du palais était toujours grande ouverte.
Magdalena Wolińska-Riedi “C’est arrivé au Vatican”
Édition Znak. Cracovie 2020
