Il y avait une personne dont il tenait compte dans ses activités quotidiennes, dont il suivait souvent les conseils, et qui était la plus proche de lui toutes ces années, jusqu’au dernier moment – le père Stanisław Dziwisz. Parfois, par souci du pape, voulant l’épargner, essayait d’écourter certaines rencontres, mais le pape restait inébranlable. Il aimait les personnes malades et souffrantes, il aimait les enfants et les jeunes, il aimait les familles, il aimait vraiment toute l’Église composée d’innombrables foules de croyants.
C’était beau quand ces dernières années, alors que ses forces physiques diminuaient, il prenait la canne sur laquelle il s’appuyait habituellement et gesticuler avec en la tournant, pour exprimer sa joie, sa satisfaction, ses émotions, s’appuyant parfois sur autre chose avec son autre main.
Il avait un regard qui me transperçait. Pourtant, je le voyais tous les jours, le saluais et lui disais au revoir chaque fois que je le ramenais chez lui. Pour moi, le regard de ses yeux bleus et légèrement brumeux était la quintessence du regard de Dieu lui-même. Il avait toujours une lumière intérieure étonnante qui se reflétait dans son regard.
Magdalena Wolińska-Riedi “Ça s’est passé au Vatican”
Éditions Znak. Cracovie 2020