Dans mon discours prononcé il y a des années à l’UNESCO, je disais entre autres : « La nation (…) est une grande communauté de personnes qui sont liées par divers liens, mais surtout par la culture. La nation existe «par de la culture » et « pour la culture ». C’est pourquoi elle est la grande éducatrice des personnes incitant « être plus » dans une communauté qui a une histoire plus longue que tout être humain et sa propre famille » (Paris, 2 juin 1980, n.14).
Aujourd’hui, je répète ces paroles en pensant à la Fondation qui a été créée pour servir notre culture, notre tradition polonaise, notre nation. La Maison Polonaise sert cette culture à travers l’aide offerte aux pèlerins qui viennent à Rome à la recherche d’un renforcement spirituel et d’une rencontre avec la tradition chrétienne. Il est bon qu’au cours des dix dernières années cette Maison soit devenue une véritable « partie de Pologne », une « maison de la polonité »- pour reprendre les paroles des pèlerins eux-mêmes. Au cours des dernières années, plus de soixante-dix mille pèlerins de Pologne et d’autres pays du monde ont séjourné dans cette Maison. Le travail dévoué des prêtres, des religieux et religieuses et des employés laïcs de cette Maison y a contribué.
Remercions la Providence Dvine que les pèlerins polonais peuvent trouver ici un abri et un enrichissement religieux et culturel de l’esprit, et que les visiteurs d’autres pays peuvent découvrir la vérité sur la nation polonaise. Cette culture est également servie par l’Institut Polonais de la Culture chrétienne. Quand on regarde cette œuvre dix ans plus tard, on constate que personne ne prévoyait qu’elle se développerait aussi rapidement au-delà des frontières de Rome. On voit bien aujourd’hui combien il était nécessaire et providentiel que tout ce qui est chrétien et humain se développe et se diffuse dans notre pays et parmi les Polonais en exil. Le mérite de cet Institut est aussi le fait qu’il recherche toujours des contacts avec d’autres institutions et instituts s’occupant de culture, qu’il recherche des voies qui conduisent à la rencontre des cultures d’autres nations, s’ouvrant ainsi à la culture mondiale. C’est une question extrêmement importante, car grâce à notre culture nationale, nous pouvons l’enrichir de nos expériences et contribuer ainsi à façonner sa plénitude.
Prenons par exemple l’effort particulier de Mgr Adam Maida pour transférer l’idée de la Fondation aux États-Unis, à l’Université de Washington.
(10e anniversaire de la Fondation Jean-Paul II Vatican, 26 septembre 1991)
Ne vous arrêtez pas dans cette bonne œuvre. Discours pontificaux à la Fondation Jean-Paul II
Fondation Jean-Paul II et Centre de Documentation et d’Étude du Pontificat de Jean-Paul II, Rome 2012