Jusqu’à un certain moment, Jean-Paul II pouvait monter les marches depuis le fond de l’autel, sous le dais du Bernini, et s’asseoir sur le fauteuil en haut. Avec le temps, la situation s’est détériorée. Le père Stanisław m’a dit que le pape ne pouvait plus s’asseoir sur le trône tout seul ou en descendre. J’ai donc dû prévoir un système pour le transporter avec le siège. Lors de la célébration dans la basilique, tout devait être arrangé pour que le Saint-Père, dans ce fauteuil, parte du côté de la chapelle Pieta de Michel-Ange, conduit par les gentiluomini, pour passer parmi la foule des fidèles à travers la nef, et enfin d’être élevé devant l’autel lui-même. Sur mon initiative, une plate-forme spéciale avait été créée, sur laquelle – à une certaine hauteur – nous placions la chaise papale, grâce à laquelle les fidèles pouvaient bien le voir. Puis cette plate-forme se déplaçait depuis le fond de l’autel, et la chaise était posée sur le petit monte-charge que nous avions installé là, et le Pape, assis dessus, montait. Malgré ces limites physiques, Jean-Paul II restait très actif, également au Palais Apostolique.
Magdalena Wolińska-Riedi “C’est arrivé au Vatican”
Éditions Znak. Cracovie 2020