Il a éclaté de rire quand il m’a vu avec cette dinde !

– Ma grande familiarité avec l’appartement pontifical a duré toutes les années de mon travail pour Jean-Paul II. Je me souviens, juste après l’instauration de la loi martiale en Pologne, en revenant d’Argentine d’une des missions salésiennes, j’ai apporté au Pape un dessert traditionnel – le dulce de leche. J’ai apporté cette friandise à l’étage de son appartement et je l’ai remise avec un message d’unité de la part de mes compatriotes salésiens. Le pape à cette époque était déprimé par la situation en Pologne.

Une autre fois, alors que je revenais de Padoue au Vatican, une de mes amies m’a offert une grosse dinde entière. Alors je téléphone et demande au père Stanisław, puis à la sœur Tobiana, si je peux leur apporter cette viande, car c’était un très gros oiseau. Ils ont dit: “Bien sûr. Quand tu seras de retour, appelle-moi dès que tu es arrivé ». Je suis arrivé dans la cour de Sixte V, le gendarme a appelé pour prévenir le père Dziwisz, il m’a envoyé l’ascenseur en bas, et j’ai eu des difficultés pour entrer dedans. J’arrive en haut, la porte de l’ascenseur s’ouvre dans l’appartement, et ce n’est pas la sœur qui se tient devant, mais le pape… Il était mort de rire quand il m’a vu avec cette dinde !

« Secrétaire de deux papes – entretien avec Mgr Mieczysław Mokrzycki ».

Éditions Wydawnictwo Literackie.