YouTube, Droga Krzyżowa, Koloseum, Wielki Piątek 2003 r.

La croix était pour lui un flambeau

Le moment le plus important du Vendredi Saint  était le chemin de croix dans le Colisée romain. C’était une grande expérience pour lui – se souvient Mgr Mokrzycki. – Parce qu’il marchait dans l’arène des martyrs morts pour leur foi. Parfois, il disait que c’était un lieu sanctifié par le sang des premiers chrétiens. Le pape  choisissait le thème et la personne qui  préparait le texte des méditations. C’étaient des poètes, des philosophes, des laïcs et des membres du clergé, du monde entier. En conclusion, il prononçait  lui-même un bref discours. Le père Paweł Ptasznik dit que Jean-Paul II n’avait parfois pas du tout préparé ce discours. Le Vendredi Saint, c’était variable, parfois il disait qu’il n’écrirait rien – se souvient-il. – Et pendant le chemin de croix, il  improvisait tout simplement . Il s’agissait de discours personnels très courts. Cela a été le cas plusieurs fois. Entre autres, en 2002, lorsque Jean-Paul II a demandé : « Que le Seigneur nous inspire un profond silence et une profonde espérance, pour attendre le moment où les femmes trouveront le tombeau vide ». Un an plus tôt, il parlait du défi de la foi en la croix du Fils de Dieu, de l’acceptation de l’humiliation et du châtiment “qui étaient destinés aux esclaves, et qui ont conduit Jésus à la gloire”. Il le disait du fond du cœur – se souvient l’archevêque Mokrzycki. – Il  ressentait le mystère de la croix comme personne d’autre. Et il savait, parce qu’il en avait lui-même fait l’expérience, que sans la croix il n’y a pas de vie en plénitude. Il  disait que la passion du Christ l’émouvait. Il  parlait de l’heure de l’amour et de la gloire. Et il nous souhaitait d’être disposés et capables d’y puiser. « Que le mystère du chemin de croix du Fils de Dieu- disait-il – soit une source inépuisable d’espérance pour tous. Qu’elle nous réconforte et nous fortifie aussi quand notre heure viendra ». La croix était pour lui un flambeau “dans une nuit de souffrance et d’errance”. Le flambeau qui “soutient l’attente du nouveau jour de résurrection.

Avec le consentement de MgrMieczysław Mokrzycki – “Une place pour chacun”

Maison d’édition Znak, Cracovie 2013