C’étaient  les mots  porteurs d’espoir

Le Vendredi Saint a été extrêmement important et émouvant pour Jean-Paul II. Le pape en a parlé à plusieurs reprises, notamment le Mercredi Saint 1999 : « Le Vendredi Saint, jour de profonde émotion, l’Église lit la description de la Passion du Christ. Il  expliquait que le culte de la croix était au centre de la liturgie ce jour-là. Et puis c’est « un profond silence », le silence qui dure jusqu’au Samedi Saint. Et alors “les ténèbres seront illuminées de lumière et de joie” de la Veillée Pascale et du chant “Alléluia”. Et puis la rencontre avec le Christ ressuscité – dit Mgr Mokrzycki. Le Saint-Père nous  aidait par chaque mot et chaque geste à nous préparer à cette rencontre. Comme il a été touché par le Divin Enfant dans la crèche et le mystère de Noël, le même Enfant qui est allé à la croix par amour pour nous, pour nos péchés, l’a également ému. “Ce mystère est si émouvant – dit-il – que l’apôtre Pierre, dans sa lettre aux fidèles d’Asie Mineure, n’a pas hésité à écrire : ” Vous savez que vous avez été rachetés de votre mauvaise conduite, héritée de vos ancêtres, sans rien de passager, argent ou or, mais avec le précieux sang du Christ, comme un agneau sans défaut et sans tache.» Par conséquent – nous a-t-il expliqué – la croix du Vendredi Saint n’est pas un symbole de la mort, mais la source de “la vie authentique”. En ce jour – a-t-il dit – plein d’émotion spirituelle, la croix du Christ, la bannière d’espérance pour tous ceux qui acceptent son mystère avec foi en leur propre vie, domine le monde». Ce sont les mots qui apportaient de l’espoir – commente l’archevêque. Tout comme le témoignage de sa vie et de sa souffrance était porteur d’espoir. Le Saint-Père lui-même était la bannière de l’espérance dont il parlait.

Avec le consentement de Mgr  Mieczysław Mokrzycki – “Une place pour chacun”

Maison d’édition Znak, Cracovie 2013