Il souffrait

Mercredi des Cendres ils étaient à la clinique Gemelli. C’était le 9 février. Mgr Mokrzycki rappelle la messe au chevet d’hôpital et le rite de mettre des cendres sur la tête du Pape par le cardinal Dziwisz. Des années plus tard, il y voit un symbole. Le dernier Carême sur la terre de Jean-Paul II a commencé par la maladie. Tu es poussière et tu deviendras poussière… L’archevêque réfléchit et continue à parler. Il souffrait. Parce que Parkinson faisait aussi des ravages. Je ne sais pas si le Saint-Père savait déjà que ce serait pour lui le dernier Vendredi Saint, la dernière Pâque. Je ne sais pas cela. Il n’en a jamais parlé. Peut-être à quelqu’un de proche. Plus proche que les secrétaires. Nous pensions que ce pourrait être notre dernière Pâque ensemble. Que cela pourrait être la fin. Mais tout le temps il y avait cet espoir que le Saint-Père commencerait à se sentir mieux. Et c’était ainsi. Parfois mieux parfois pire. Ils rentrèrent à la maison tard dans la soirée, toujours le mercredi des Cendres,.

Avec le consentement de Mgr Mieczysław Mokrzycki – “Une place pour chacun”

Maison d’édition Znak, Cracovie 2013