– Comment s’est passé votre adieu à Jean-Paul II ?
(des larmes apparaissent dans les yeux de Mgr Mokrzycki) Le samedi 2 avril, dans l’après-midi. Ce jour-là, le Pape s’endormait de temps en temps, puis il se réveillait conscient de ce qui se passait. Vers 16h00 je l’ai approché. Tout ce que j’ai dit, c’est : “Saint-Père, que Dieu vous bénisse. Merci pour tout et je demande votre bénédiction. » Jean-Paul II ne pouvait plus parler. Il m’a regardé longuement et a fait le signe de croix. Ensuite, d’autres membres du foyer se sont approchés.
La dernière messe de la vie du pape a commencé Avant 20 heures. Il était encore conscient, il avait reçu sa dernière communion. Vers 21 heures, les médecins ont constaté que le rythme cardiaque ralentissait. Nous sommes restés à ses côtés. Dans un silence complet. À 21h37, son cœur s’est arrêté de battre. Le médecin a montré un électrocardiogramme. J’ai vu une ligne droite.
– Le père Stanisław Dziwisz a commencé à chanter.
– “Te Deum laudamus. Et il y a eu à nouveau le silence. Ce n’est qu’après un certain temps que nous avons compris qu’il s’agissait de remercier Dieu pour un grand, merveilleux et saint pape. Nous avons commencé à chanter très fort.
– Et puis…
– Il y a eu des jours dont je ne me souviens pas beaucoup. J’avais un grand chagrin que la personne que j’aimais ne soit plus. Je ne lui parlerai plus, je ne pourrai plus l’aider. Il y avait aussi une inquiétude. Qu’en sera-t-il de l’Église, du monde ?
Secrétaire de deux papes – entretien avec Mgr Mieczysław Mokrzycki.
Editions Wydawnictwo Literackie.
