Le Dr Buzzonetti était implacable

– Dans le documentaire intitulé “La vie inconnue de Jean-Paul II”, Renato Buzzonetti disait qu’il s’opposait aux “soins par téléphone”. Quelqu’un de l’entourage le plus proche du Pape l’appelait, l’informait de ses maux et demandait au médecin de lui dire quels médicaments devraient être administrés.
– Cela arrivait parce que le pape l’attendait. Cela pouvait ne pas nous plaire, mais c’était la décision du Saint-Père. Jean-Paul II ne voulait pas perdre de temps en examens médicaux. C’était un titan du travail, et malgré cela, il manquait souvent de temps pour régler de nombreuses affaires. Il avait tout planifié et préparé très soigneusement, mais il y avait toujours quelque chose d’imprévu. Le Dr Buzzonetti était implacable. Il insistait pour examiner lui-même le patient. Il voulait savoir exactement quels étaient ses maux, ce qu’il ressentait et s’il y avait quelque chose d’autre qui n’allait pas chez lui. Il était déterminé et efficace. Le pape, qu’il le veuille ou non, devait trouver le temps de le recevoir. Et quand il venait voir le Saint-Père, il le traitait normalement, comme tous les patients. Et c’était très bien. Peut-être que quelqu’un d’autre serait nerveux. Mais le Dr Buzzonetti agissait naturellement, sans politesse excessive. Il posait toutes les questions directement. Par exemple,si le pape a vraiment pris les médicaments prescrits ? Il disait que le Pape avait besoin de plus d’exercices.
– Plus d’exercices ? Lui a-t-on recommandé, par exemple, de faire du vélo ?
– Non, la kiné venait et il avait des exercices. Mais le Saint-Père le faisait à contrecœur. Sous l’influence du docteur et du père Stanisław, il était parfois d’accord.
Secrétaire de deux papes – entretien avec Mgr Mieczysław Mokrzycki.
Edition Wydawnictwo Literackie.