Il se battait comme un lion pour les valeurs incontestables

Il y a eu des situations où des chefs  d’États se faisaient “gronder” par le pape – par exemple, ceux des pays africains qui gouvernaient de manière  autoritaire, que le Saint-Père  invitait pour ébranler leur conscience. On sait qu’il avait un fort caractère, il ne mâchait pas ses mots en matière de droits de l’homme, il se battait comme un lion pour les valeurs incontestables. Il ne faisait attention à savoir s’il parlait au président des États-Unis ou à un chef de l’une des puissances totalitaires mondiales. Ce qui comptait, c’était le message qu’il voulait leur faire passer. Il le faisait souvent de manière intransigeante. Il était très déterminé et souvent irrité par le fait que les droits fondamentaux de l’homme soient violés dans le monde, en particulier lorsqu’il s’agissait d’enfants. De nombreuses personnes puissantes de ce monde  entraient chez Jean-Paul II, pleines d’arrogance, et repartaient poliment et sans un mot. C’était le cas, par exemple, des cheikhs arabes. Comme ils faisaient parfois suffisants à l’entrée ! Cependant, ils étaient surpris par la façon d’être du Saint-Père, avec quelle sincérité et ouverture il les accueillait, comment il réussissait à briser les barrières et à raccourcir la distance immédiatement.

Magdalena Wolińska-Riedi “C’est arrivé au Vatican”

Editions Znak. Cracovie 2020