Nous avions tous une grande force et une volonté de faire un tel travail

Du temps de Jean-Paul II ma femme me voyait à peine, je travaillais treize ou quatorze heures par jour, et toute la nuit s’il le fallait. L’activité extraordinaire du Pape s’est répercutée dans notre travail. Par exemple, il visitait une à une toutes les paroisses du diocèse romain, et nous rapportions constamment ces visites dans les pages du journal. Bien sûr, il faut y ajouter les voyages apostoliques et les pèlerinages partout dans le monde. Avant le départ, nous imprimions le programme du voyage pour la suite papale et les journalistes accompagnant le Pape. Pendant le pèlerinage, nous rendions compte de toutes les célébrations, réunions, homélies et commentaires des vaticanistes présents sur place. Parfois, lorsque Jean-Paul II était dans l’autre hémisphère, il arrivait qu’il finisse de célébrer la messe à minuit ou le matin de notre fuseau horaires, puis nous imprimions le matériel toute la nuit. Mais nous avions tous une grande force et une volonté de faire un tel travail. Il se passait vraiment beaucoup de choses. Et plus nous recevions de missions, plus nous avions d’énergie.

Magdalena Wolińska-Riedi “C’est arrivé au Vatican”

Éditions Znak. Cracovie 2020