Castel Gandolfo constituait un chapitre à part dans la vie de Jean-Paul II. Il appelait cet endroit le Vatican numéro deux. Comme de l’air, il avait besoin d’un contact avec la nature, de promenades à l’ombre des arbres, d’une vue sur le lac depuis les fenêtres de son atelier où il travaillait, écrivait, priait et écrivait de la poésie. C’est là, dans la résidence d’été des collines appelées Colli Albani, à trente kilomètres en ligne droite de Rome qu’a été créé le Triptyque Romain. C’est là aussi que Jean-Paul II a reçu le président américain George Bush avec sa famille, lors d’une mémorable audience privée, et lui montrait la beauté des lieux lors d’une conversation à quatre yeux sur la terrasse du palais. Là, le temps s’écoulait différemment et était régi par ses propres règles. Jusqu’en 1992, le Saint-Père passait tout l’été à Castel Gandolfo, se protégeant ainsi de la chaleur romaine. Plus tard, ses séjours dans cette résidence d’été étaient interrompus par des voyages de deux semaines aux Combes dans les hautes Alpes, dans la magnifique Vallée d’Aoste. Il s’y rendait, comme aux autres lieux pendant l’été, en quittant sa résidence d’été dans les collines et y revenait toujours. Il ne retournait au Vatican qu’au début du mois d’octobre.
Magdalena Wolińska-Riedi “C’est arrivé au Vatican”
Editions Znak. Cracovie 2020