EAST NEWS/SIPA PRESS JEAN -PAUL II

Après les skis, on avait faim

En hiver, nous allions skier, généralement aussi le mardi. C’était habituellement une journée plus calme, aussi sur les pistes après un week-end avec beaucoup de monde. Nous allions toujours dans les Abruzzes pour skier – à Campo Felice, Campo Imperatore, sur les célèbres pistes situées dans les hautes montagnes. Le Pape adorait skier.

Bien sûr, également dans ce cas, nous choisissions les pistes où il n’y avait pas beaucoup de monde. Nous prenions le petit train de montagne pour monter au sommet, et tout était arrangé avec le responsable des remontées mécaniques. Surtout à Campo Imperatore, car l’ami d’Egild y travaillait. Egildo qui vient de cette région, était un excellent skieur, et c’était lui qui accompagnait Jean-Paul II lors de ces excursions. Nous prenions le funiculaire avec d’autres personnes, en essayant de garder l’anonymat, jusqu’à la station la plus haute. Ensuite, le propriétaire de la remontée fermait la plus haute piste, en disant aux skieurs qui faisaient la queue que la remontée était temporairement bloquée. Pendant environ une heure et demie, le pape avait la piste pour lui seul. Il skiait pratiquement seul, il n’était accompagné que du père Stanisław Dziwisz et de l’un d’entre nous. Je descendais aussi de temps en temps avec le Pape, mais je dois avouer que je n’arrivais pas à le suivre! Par conséquent, le plus souvent c’était Egildo qui arrivait à suivre le pape.

Après les skis, on avait un peu faim donc nous organision un repas. Nous nous débrouillions toujours d’une manière ou d’une autre : soit nous mangions quelque chose de léger, comme des sandwichs, soit nous allions dans une taverne de montagne familière, de préférence après la fermeture, lorsqu’il n’y avait pas d’autres invités.

Magdalena Wolińska-Riedi “C’est arrivé au Vatican”

Editions Znak. Cracovie 2020