“Un signe auquel ils s’opposeront.” Jean-Paul II a appelé ainsi la récollection qu’il a prêchée pour Paul VI, avant même de devenir pape. C’était il y a une trentaine d’années. Comme s’il écrivait sur les temps actuels. « Les temps dans lesquels nous vivons ne confirment-ils pas dans une certaine mesure la vérité contenue dans les paroles de Siméon ? – demandait-il – Jésus n’est-il pas aujourd’hui une lumière pour éclairer les gens, et un signe auquel ils s’opposent ? » Il a parlé de l’opposition au Christ, qui va souvent de pair avec l’invocation du Christ, et que c’est un symptôme de l’époque dans laquelle nous vivons. C’était en 1976. Et puis il a vu que “contrairement à autrefois, rejeter Dieu ou la religion ou s’en éloigner n’était plus quelque chose d’exceptionnel. Aujourd’hui” – disait-il – cela est souvent présenté comme quelque chose d’inévitable et d’engendrépar le progrès scientifique ou un nouvel humanisme.” Je pense que c’est pourquoi il attirait de toutes les manières possibles notre attention sur Jésus dans la crèche, pour nous montrer ce signe auquel beaucoup s’opposent aujourd’hui – dit l’Archevêque. – Et pour nous inciter à nous prosterner devant Lui sérieusement, dans cette merveilleuse atmosphère de Noël. Pas pour un moment, mais tous les jours et pour de bon. Pour que nous comprenions de quoi il s’agit. Et que cette émotion devant la crèche soit suivie de la pensée d’un Dieu qui aime et pardonne toute humiliation. Que le crépitement du pain azyme (opłatek)rompu, réveille de la léthargie de pré- Noël. Que le chant de Noël “Dieu est né” ait sa véritable signification. Pour que Jésus n’ait pas à errer dans les étables et qu’il sache qu’il sera accueilli chez nous. Et que chaque fois qu’il frappera à la porte, quelqu’un lui ouvrira.
Avec l’accord de Mgr Mieczysław Mokrzycki – “Une place pour tout le monde”
Maison d’édition Znak, Cracovie 2013
