Il y a surtout l’héritage que Wojtyła nous a laissé, un héritage dans la dimension humaine et spirituelle, c’est-à-dire une nouvelle façon de vivre la foi aujourd’hui, témoigner de Dieu dans la société contemporaine.
Je crois que toute sa vie a été un témoignage de la vérité en laquelle il croyait. Il nous a appris qu’il ne suffit pas de «se remplir la bouche» de Dieu. Il ne suffit pas de parler de lui. Cependant, il faut le rencontrer, avoir une expérience profonde et vivante de Dieu. La prière est, bien entendu, au cœur de ce chemin de sanctification personnelle. C’est-à-dire une foi vivante, cohérente, courageuse, non renfermée en elle-même, et donc capable de susciter constamment de l’espoir et une nouvelle espérance.
On pourrait risquer d’affirmer que Karol Wojtyła, nous aidant à venir à une nouvelle expérience d’un Dieu qui n’est plus loin de l’homme, de l’histoire humaine, était le Pape de l’Incarnation. Il est vrai que tous les papes, en vertu de leur mission, sont davantage des interprètes et des instruments de la paternité de Dieu. Mais à cause de la façon dont il a réussi à surmonter, dans son enseignement, l’opposition entre Dieu et l’homme, et surtout, comment à travers sa mission il a proclamé la place centrale de l’homme dans le contexte du plan de salut de Dieu, Jean-Paul II a pu nous montrer le visage de Dieu, le visage humain de Dieu. En particulier, il a pu montrer ce visage à toutes les générations de jeunes. Certains d’entre eux ont grandi sans rien connaître de la dimension religieuse de la vie, n’ayant aucun contact avec la réalité du sacré.
Avec le consentement du cardinal Stanisław Dziwisz – “Au côté du Saint”
Maison d’édition de St. Stanisław BM. Cracovie 2013