Ce n’est pas sans raison que le pape Wojtyła a dit un jour que l’Église ne peut permettre à aucune idéologie ou tendance politique d’ôter la « bannière de la justice » qui est l’une des exigences fondamentales de l’Évangile et constitue le cœur de son enseignement social. (…)
Jean-Paul II a renouvelé les principes humanitaires comme des idéaux appartenant au christianisme et qui ont longtemps semblé être l’unique acquis des Lumières et de la Révolution française. Ainsi, les droits de la personne humaine, redevenus partie intégrante de l’enseignement chrétien, ont trouvé leur fondement éthique, assurant leur indivisibilité et leur universalité. Par conséquent, le Saint-Père n’avait pas la moindre intention de dresser à nouveau des barrières au monde. Au contraire – il voulait servir l’homme et le soutenir dans les droits élémentaires, à commencer par le droit à la vie.
On ne peut manquer de mentionner l’un des aspects les moins compris, mais beaucoup discutés et critiqués du pontificat de Jean-Paul II. Il s’agit de la perception de l’Église, agissant en société, au service du bien commun, et peut être un élément essentiel du renouveau social. Cela tient à sa mission, depuis l’incarnation de l’Évangile. Il s’agit donc témoigner du message du Christ non pas pour « conquérir » la société, ni la soumettre, estompant les différences déjà bien établies entre le rôle de l’Église et celui de l’État.
Je voudrais vous rappeler que pratiquement tous les systèmes, pas seulement les systèmes totalitaires, ont toujours essayé d’éliminer la religion, ou du moins de la réduire à rester « dans la sacristie », ou de l’utiliser à des fins politiques. (…) Jean-Paul II s’oopposait à tout cela. Il a dit … non! Il est sorti dans les rues et sur les places pour ne pas laisser cet espace aux autres.
Partout où il y a l’homme, l’Église est présente. Elle essaie d’accompagner les gens et la société sur leur chemin, mais toujours sur le plan moral. Elle ne doit pas être directement impliquée dans la politique !
Avec l’accord du P. Cardinal Stanisław Dziwisz – “Témoignage”.
Maison d’édition TBA Marketing Communication. Varsovie 2007
