Karol Wojtyła n’était pas un homme partial. Je peux honnêtement témoigner qu’il n’était partisan ni de Moscou ni de Washington. C’était un homme de Dieu. Ouvert à tous. C’était un homme libre. Et il n’a jamais été manipulé par des groupes politiques.
C’est par là qu’il faut commencer à comprendre le contour « politique » de ce pontificat. “Politique”, ou comment Jean-Paul II a interprété et mis à jour l’enseignement social de l’Église, en utilisant des critères moraux pour décrire les phénomènes socio-économiques. Ainsi, comme cela est particulièrement évident dans l’encyclique Centesimus Annus, le Saint-Père a esquissé un modèle de société dans lequel il serait possible de conjuguer justice et solidarité, droits et devoirs des personnes, éthique et engagement social et politique. Il a fait tout cela sans jamais interférer avec les décisions techniques – dans “comment” mettre en œuvre ces plans. Sinon, l’Église dépasserait le cadre de son activité, englobant une mission pastorale ainsi qu’une réflexion critique sur la « compatibilité » des processus sociaux avec le chemin tracé par le Créateur.
Avec l’accord du cardinal Stanisław Dziwisz – “Témoignage”.
Maison d’édition TBA. Varsovie 2007