Lorsque Karol Wojtyła a quitté l’ashram de Nirmal Hriday en février 1986, il étair très ému. Avec Mère Teresa, il s’arrêtait auprès des lits de femmes et d’hommes au seuil de la mort, il nourrissait les lépreux. Lorsqu’il est sorti, il a embrassé Mère Teresa et la serra fort dans ses bras en signe de remerciement à tous les Missionnaires de la Miséricorde pour leur extraordinaire gage d’amour. Dans ses bras puissants, elle apparaissait encore plus délicate et fragile.
Une des personnes se trouvant juste à côté d’eux m’a dit plus tard qu’elle avait entendu le Saint-Père s’adresser à Mère Teresa avec les mots : « Si je pouvais, je serais le Pape d’ici. Je n’ai jamais demandé s’il avait vraiment dit cela, j’ai trouvé la question trop intime. Mes pensées remontent à cette rencontre et je pense qu’une telle réponse semble très probable. Le Pape a été très ému par la vue du Christ crucifié dans la chair amoindrie de ces personnes. Debout juste à côté de Mère Teresa, dans une situation concrète de sa vie quotidienne et de son service, il a compris une fois de plus qu’une personne peut atteindre un sentiment de bonheur complet dans un dévouement absolument désintéressé aux autres. Mère Teresa était une personne heureuse.
Avec le consentement du cardinal Stanisław Dziwisz – “Témoignage”.
Maison d’édition TBA. Varsovie 2007