Nouvelle évangélisation

Les vaticanistes ne l’ont remarqué qu’à la fin de son pontificat. Ils ont découvert qu’un processus de décléricalisation avait commencé dans l’Église, pour la première fois depuis la Contre-Réforme. Le Concile Vatican II a jeté les bases de ce phénomène, mais en fait le processus n’a jamais décollé. Il n’y a que Jean-Paul II qui s’en est occupé. Le moment est venu de « renverser l’ancienne partialité sacerdotale » – comme l’a dit le Pape lui-même.

Jean-Paul II était un homme du Concile. Il s’est inspiré de ses enseignements et a tracé les lignes directrices de la vie et de la mission de l’Église. Se référant au Concile, il a progressivement introduit dans la réalité ecclésiale le concept d’Église-communion ou, comme il disait, d’Église-famille caractérisée par l’égalité de tous les baptisés, où personne ne doit se sentir marginalisé, encore moins exclu. De cette façon, il a réussi à valoriser les mouvements charismatiques, laïques et communautaires en comparaison avec les aspects institutionnels, cléricaux et hiérarchiques. Cette compréhension de l’Église a permis aux jeunes, aux femmes, aux mouvements et aux communautés de jouer un nouveau rôle.

Cela a été initié par l’encyclique Redemptor hominis, suivie de Dives in misericordia et Dominum et Vivificantem. Du triptyque précité qui dessinait le programme du pontificat, est née une vision nouvelle à travers le prisme de la Sainte Trinité, non seulement sur la foi, c’est-à-dire sur la spécificité d’être chrétien, mais aussi sur l’Église, sa nature, mission et structure. À la lumière du mystère de la Trinité, l’Église doit toujours apparaître comme une harmonie entre unité et multiplicité, identité et différence.

Avec l’accord du cardinal Stanisław Dziwisz – “Témoignage”.

Maison d’édition TBA Marketing Communication. Varsovie 2007