Les premiers jours ont été terribles …

La maladie était accablante, sans fin, mais je n’étais pas préparée pour la fin. Ou peut-être que je ne voulais pas me préparer en interne. C’est pourquoi les premiers jours ont été terribles …

On dirait que c’était hier. Cependant, près de neuf ans se sont écoulés. Neuf longues années depuis la mort de Jean-Paul II. Le temps de la détresse, de la tristesse est révolu. Une époque où le sentiment de «manque» et de «vide» est devenu si accablant, insupportable que beaucoup de gens ont ressenti le besoin de se confier, de mettre leurs mots et leurs sentiments sur papier. Ils ont laissé des milliers de cartes sur la Place Saint-Pierre ou attaché à la colonnade environnante. J’espère qu’il saura les lire lui-même. Des milliers d’histoires de la vie quotidienne, pleines de nostalgie. D’après une note d’une femme, probablement jeune, signée Ania: «Je ressens quelque chose d’étrange. Comme si je réalisais seulement maintenant que je dois faire face à la vie toute seule, et que Tu n’es plus là… ».

Je dois avouer que les moments les plus difficiles, les plus obscurs étaient les moments de prière. Oui, j’ai certainement compris que c’est la volonté de Dieu. Mais en interne, cela m’a coûté cher, et il était difficile de convenir qu’il n’était plus. Il est parti pour toujours. Mais ensuite, après m’en être remis, j’ai commencé à sentir sa présence. D’une autre manière, bien sûr, pas comme avant. C’était un sentiment clair et net. Et depuis, ce sentiment nous accompagne toujours. D’une autre manière, je le répète, mais il est toujours avec nous, parmi nous. De plus, je peux encore dire que sa présence est devenue encore plus profonde et encore plus efficace.

Avec le consentement du  cardinal Stanisław Dziwisz – “Au côté du Saint”

Maison d’édition Saint-Stanislas  BM. Cracovie 2013