Il ne ressentait jamais la peur de la mort

Il ne ressentait jamais la peur de la mort. Même lorsque la porte se profilait déjà au loin, derrière laquelle il rencontrerait Dieu. Il demandait souvent à être conduit à la chapelle, où il restait longtemps en conversation avec le Seigneur. Quand on le regardait prier, on se souvenait les paroles de saint Paul qui enseignait à endurer la souffrance (…). Fin janvier 2005, Jean-Paul II se sentait de nouveau très mal. Lors de la prière de l’Angélus, le dernier dimanche du mois, il parlait d’une voix rauque, avec beaucoup de difficulté. On pouvait croire à un simple rhume, mais au cours des heures suivantes, son état s’est aggravé. Les médecins ont expliqué qu’il s’agissait d’une laryngite aiguë avec des moments de constriction du larynx. Le soir du 1er février, pendant le dîner, Jean-Paul II respirait très difficilement. Nous avons essayé de l’aider, mais il suffoquait toujours et une hospitalisation à la polyclinique Gemelli a été nécessaire. Son état de santé s’est amélioré très rapidement. Le 9 février était le premier jour du Carême. Il a célébré la Messe, a béni les cendres avec lesquels j’ai saupoudré sa tête. Cela devait être un temps de repentir et de pénitence, mais voyant qu’il se sentait de mieux en mieux, j’ai ressenti une grande joie dans mon esprit. Le lendemain, il est rentré chez lui. Malheureusement, les choses ont rapidement empiré. Il était de plus en plus difficile pour le Saint-Père de respirer, de jour comme de nuit. Tout d’abord, c’était triste de le voir respirer. Sa respiration était sifflante, même rauque. La soirée du 23 février a été dramatique. Le Pape traversait une autre crise de suffocation et il risquait de s’étouffer. Son vieil ami, le cardinal Marian Jaworski, archevêque de rite latin de Lviv, était présent au dîner. Il avait tellement peur qu’il a immédiatement voulu administrer à «son» Karol l’onction des malades. Pendant la nuit, la situation est devenue si compliquée que le lendemain matin, il a été décidé de retourner à Gemelli.
Avec le consentement du P. Cardinal Stanisław Dziwisz – “Témoignage”.
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