Les paroles qui éveillaient le sentiment de liberté

Le premier discours du Saint-Père à l’ONU avait fait grand bruit, en octobre 1979. Affirmer que la guerre apparaissait et s’intensifiait là où étaient violés les droits de l’homme, et que ces droits devaient devenir l’autre nom de la paix, c’est-à-dire la condition préalable pour la paix, signifiait remettre en question les principes qui, jusqu’alors, réglaient l’ordre international.

A travers les voyages du pape, durant ces années, on peut relire, en filigrane, toutes les tragédies que connaissaient alors des continents entiers, de l’Amérique latine à l’Afrique en passant par l’Asie. En même temps, à travers ces voyages, on peut suivre l’évolution positive qui, très lentement, au milieu de tant d’obstacles et de difficultés, commençait à émerger dans toutes ces régions. Et cela grâce aussi à la présence du pape, à ses gestes et en particulier à ses paroles, toujours franches, toujours directes. Des paroles qui venaient de l’Evangile, de la force de la foi, mais qui, en étant prononcées dans un pays déterminé et une situation déterminée, qui finissaient souvent par prendre un caractère explosif, parfois même de contestation. Des paroles qui, en référence à ce « N’ayez pas peur ! » lancé par le pape au début de son pontificat, éveillaient le sentiment de « vivre » la liberté et donc l’espérance, aux hommes et aux peuples encore sous l’oppression, sous le joug des dictatures.

Avec l’accord du cardinal Stanisław Dziwisz « J’ai vécu avec un saint »

Edition – Wydawnictwo Św. Stanisława – Cracovie 2013