Le projet de l’Église a mûri dans l’esprit et le cœur de Karol Wojtyła dans les années «polonaises», à l’école du Concile Vatican II. Lorsqu’il est devenu pape, il a commencé à l’appliquer sur une base universelle. Il l’a présenté dans les trois premières encycliques, appelées « triptyque trinitaire ». Le projet a été marqué par une ecclésiologie profondément christologique. Autrement dit, l’Église ne peut pas prétendre être une fin en soi. Sa seule et unique raison se trouve en Christ. De là découlait ensuite le caractère central de la personne humaine. Ainsi, ce n’est plus une Église à structure verticale, monolithique, institutionnalisée, mais une Église qui est «la maison et l’école de la communion», l’Église-famille, l’Église qui, incarnée dans l’histoire quotidienne, allie harmonieusement unité avec multiplicité, identité avec diversité. (…)
D’une certaine manière le Pape et les jeunes ont créé ensemble, ce phénomène incroyable que sont les Journées Mondiales de la Jeunesse. Il est également vrai ce que certains pensent, que les jeunes remplissent des places et disparaissent des églises. Mais les mêmes sociologues de la religion admettent que depuis, de nombreux jeunes ont découvert un nouvel intérêt pour la dimension spirituelle …
Cela a été confirmé par les Journées Mondiales de la Jeunesse à Rio de Janeiro, enrichies par la présence du Pape François. (…)
En 2016, les Journées Mondiales de la Jeunesse auront lieu à Cracovie, où Karol Wojtyła était l’archevêque. Ce sera une occasion d’approfondir l’héritage humain et spirituel de Jean-Paul II – en l’inscrivant dans l’expérience quotidienne – et d’assurer la continuité du chemin de la foi que les nouvelles générations ont entrepris, en parcourant les continents et portant la croix du Christ. Et, surtout, en la portant dans leurs cœurs …
Avec le consentement du cardinal Dziwisz ; « J’ai vécu avec un saint » ; éditions Saint Stanislas BM, Cracovie 2013
