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Tout se faisait très discrètement

– Après avoir commencé à travailler au Palais Apostolique, quelque chose vous a-t-il surpris? En observant Jean-Paul II dans la vie de tous les jours, avez-vous vu l’homme tel que vous l’aviez imaginé auparavant?

– Ce qui m’a le plus frappé, c’était l’indépendance du pape. Je savais que je devais être disponible, alors j’ai imaginé qu’en plus du travail de bureau et d’accompagner le Saint-Père dans diverses célébrations, je devrais l’aider au quotidien. Ouvrir la porte ici, allumer la lumière là-bas. J’ai vite compris que le pape ne s’y attendait pas. Cela l’aurait même dérangé et agacé. Il faisait tout lui-même et ne s’attendait pas à ce qu’il soit servi comme ça.

– Vous  invitait-il quand il  demandait quelque chose?

– Quand il avait besoin de quelque chose, il sonnait souvent. Cependant, nous avons essayé d’anticiper ce que le Pape avait l’intention de faire afin de l’aider. Par exemple, il ne disait pas quand il sortait quelque part. Et il le faisait plusieurs fois dans la journée. Il allait à la chapelle ou sur la terrasse du Palais Apostolique tout en haut. Le père Stanisław m’a dit de ne pas le déranger à ce moment-là, de me retirer car le Pape voulait prier et méditer. Mais quand nous avons senti que Jean-Paul II allait sur la terrasse, moi ou le père Stanisław avons couru vers l’ascenseur. Nous avons essayé de dépasser le pape et d’appeler l’ascenseur, qui était souvent utilisé par les sœurs pour transporter diverses choses. Nous  vérifiions s’il était vide et nous le bloquions pour que le Pape n’attende pas. Tout se faisait tranquillement et discrètement. La disposition des pièces du Palais Apostolique nous a aidés.

Avec le consentement de Mgr Mieczysław Mokrzycki – “Secrétaire des deux papes – conversation avec Mgr Mieczysław Mokrzycki”- édition Wydawnictwo Literackie.