Le lendemain (le 22 juin 1983), deux millions de croyants sont venus à Błonia à Cracovie pour la cérémonie de béatification de deux grands Polonais: le père Rafał Kalinowski, de l’Ordre des Carmes déchaux et le frère Albert Chmielowski, l’apôtre des plus pauvres, fondateur des congrégations des frères et des sœurs de Saint Albert. A la fin de la messe, alors que la foule se dispersait lentement, des drapeaux “Solidarité” sont apparus. Des hélicoptères sont arrivés, qui avaient tort de croire qu’en abaissant l’altitude de vol, ils intimideraient les gens et les chasseraient chez eux. Tout a été fait dans la paix et l’ordre, conformément à la volonté du Saint-Père, empêchant toute provocation. Pendant ce temps, les autorités ont paniqué. Dans l’après-midi, contre toute attente, la deuxième rencontre du Saint-Père avec le général Jaruzelski a eu lieu à Wawel, à l’initiative du gouvernement et non de l’Église, comme cela a été suggéré. Il était censé calmer l’ambiance, adoucir l’importance de l’événement prévu pour le lendemain, et Jaruzelski voulait présenter au Pape les motifs de ses actions, ce qui pourrait expliquer la durée extrêmement longue de la conversation – jusqu’à une heure et demie.
Avec le consentement du cardinal Stanisław Dziwisz – « Témoignage » – édition TBA. Varsovie 2007
