Rien mieux que la vie de Karol Wojtyła ne pourrait exprimer l’essentiel de la vie de celui qui est par excellence nbienheureux, pauvre en esprit : c’est-à-dire celui qui a l’humilité du cœur, la disponibilité à se remettre entièrement entre les mains de Dieu. Vivre les Béatitudes, c’est comme vivre une ouverture à l’espérance de la vie éternelle, mais sans que cette vocation à la vie divine puisse être entendue comme un désintérêt pour le monde et pour les problèmes humains. Vivre les Béatitudes, c’est comme entendre un appel à un bonheur supérieur car la vie chrétienne, la vraie, n’est pas un code de lois, un moralisme qui aurait sa fin en lui-même, ou un attachement excessif aux biens de ce monde. Vivre les Béatitudes, c’est comme rendre un témoignage, mais un témoignage qui soit intrinsèque avec la vie même et sache montrer la présence de Dieu dans l’histoire de tous les jours.
Les Béatitudes ne sont pas une chose du passé, mais, comme en a justement témoigné Jean-Paul II, une proposition de vie pour aujourd’hui et pour tous, sous le signe de l’expérience de Dieu, d’une morale positive et d’un appel à vivre concrètement l’Évangile, à être des hommes justes. Dans le Catéchisme de l’Église catholique, il est écrit que les Béatitudes « dépeignent le visage de Jésus-Christ et en décrivent la charité ». Karol Wojtyła a précisément fait cela et a montré le visage humain de Dieu. Là est le secret de sa sainteté, sur laquelle le pape François apposera le sceau de l’authenticité le jour de la canonisation. C’est une sainteté ouverte à tous et qui rapproche les hommes de Dieu. Ainsi, eux aussi deviennent saints, amis de Dieu. Car, en définitive, il s’agit de cela : entrer en amitié avec le Père Céleste.
Avec l’accord du cardinal Stanisław Dziwisz « J’ai vécu avec un saint »
Edition – Wydawnictwo Św. Stanisława – Cracovie 2013
