Partout dans le monde, le rite latin célébrera la commémoration de Marie Mère de l’Église – a décidé le pape François. Un décret de la Congrégation pour le Culte Divin et la discipline des sacrements du 11 février de cette année a été publié au Vatican. Il informe que par la décision du Saint-Père cette mémoire sera célébrée lundi après la Pentecôte.
Selon les Actes des Apôtres, au moment de la Pentecôte, tous les apôtres étaient présents au Cénacle, en priant «d’une seule voix avec les femmes, Marie, Mère de Jésus et Ses frères » (Actes 1, 14). “La Sainte Mère, Epouse du Saint-Esprit, par la puissance duquel elle a conçu Jésus-Christ le jour de l’Annonciation, a vécu au Cénacle avec les Apôtres la descente de l’Esprit d’Amour sur l’Église.
Désormais, Marie, Refuge des chrétiens et Mère de l’Église, accompagne l’Église. Il est donc juste que chaque année, immédiatement après les célébrations du dimanche de Pentecôte, la relation de l’Église avec la Mère du Christ soit rappelée “- écrivait dans leur lettre les évêques polonais présents à la 125e réunion de la Conférence de l’épiscopat polonais à Jasna Góra le 4 mai 1971, annonçant en Pologne la fête de Marie Mère de Église.
Ce sont les évêques polonais qui ont cherché à inclure l’enseignement de la Sainte Mère dans la Constitution sur l’Église du Concile Vatican II, car il souligne la dignité de Marie en tant que Mère de l’Église et sa présence active dans le mystère du Christ et de l’Église. Les évêques polonais ont soumis au “Mémorial” du Pape Paul VI une demande de proclamer Marie Mère de l’Église. Le cardinal primat polonais Stefan Wyszyński, au nom de 70 évêques polonais, a prononcé le 16 septembre 1964, lors de la troisième session du concile, un discours justifiant la nécessité de proclamer Marie Mère de l’Église. Le Saint-Père Paul VI a répondu à cette demande et le 21 novembre 1964, en présence de tous les pères du Concile, il a proclamé Marie Mère de l’Église.
Paul VI disait à l’époque: “A la gloire de la Bienheureuse Vierge Marie et à notre joie, nous proclamons la Bienheureuse Vierge Marie, Mère de l’Eglise, c’est-à-dire de tout le peuple chrétien, fidèles et pasteurs, qui l’appellent tous leur Mère bien-aimée. Nous établissons également que désormais tout le peuple chrétien vénère encore plus la Mère de Dieu sous ce Nom bien-aimé et lui apporte ses prières. “
Le Concile Vatican II dans la Constitution dogmatique sur l’Église explique la tâche de Marie dans le mystère du Christ et de son Église. “La Sainte Vierge a poursuivi son pèlerinage de foi et a maintenu fidèlement son union avec son Fils jusqu’à la croix où elle se tenait, non sans la résolution de Dieu, elle a profondément souffert avec son unique-engendré, elle s’est jointe à son sacrifice avec son esprit maternel, en acceptant avec amour de laisser en sacrifice celui qu’elle a enfanté; et enfin, par le même Jésus-Christ mourant sur la croix, elle a été confiée au disciple en tant que mère avec ces mots: “Femme, voici ton fils” (Jn 19, 26-27) “- nous lisons dans la Constitution” Lumen gentium “(n. 58).
Puis en 1968, Paul VI a confirmé sa décision sur la Mère de l’Église dans la profession de foi, appelée le Crédo de Paul. L’épiscopat polonais a ensuite ajouté un nouvel appel à la litanie de Loreto: “Mère de l’Église, priez pour nous”.
La théologie du Concile Vatican II et le catéchisme de l’Église catholique expliquent et nous rappellent que Marie est associée au Christ et, en même temps, à son Église. Marie est liée à l’Église par sa Divine Maternité, car elle est la Mère de Dieu-Homme, le Fondateur de l’Église. Le Christ, mourant sur la croix, a donné à Marie une humanité rachetée, en disant à son disciple bien-aimé: “voici ta Mère” et à Marie: “voici Ton fils” (cf. Jn 19, 26-27). Aussi après l’Ascension de son Fils, Marie a prié pour soutenir les débuts de l’Église, avec les apôtres et plusieurs femmes, elle a supplié pour le don de l’Esprit (cf. Actes 1:14).
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