Ce fut une rencontre importante. Importante pour les responsables politiques, importante pour les Polonais. Le Saint-Père l’a vécue intensément. Il se présentait devant la Diète pour la première fois. Il savait qu’il fallait admonester les hommes politiques, car certains avaient cessé d’écouter, cessé de comprendre ce qui est le plus important. Il leur a donc rappelé les obligations de la conscience, le choix qui doit diriger l’homme engagé dans un service politique, les valeurs qu’il doit défendre. Il a parlé de la démocratie sans valeurs et du totalitarisme camouflé. Je me souviens qu’il était très ému, car il venait de bénir le monument de l’AK (l’Armée de l’Intérieur – organisation de la Résistance polonaise). Je crois même qu’il en a parlé dans son discours. L’héroïsme de la lutte pour la liberté à cette époque avait pour lui un prix historique, social et humain des plus élevés. Il souffrait de voir les dirigeants polonais ne pas estimer cette valeur, ne pas profiter de ce don de la liberté.
Avec l’accord Mgr Mieczysław Mokrzycki – « Le mardi était son jour préféré »
Edition M, Cracovie 2008
Traduit le Czesław Noster