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Blessé profondément en son for intérieur

Il faut rappeler que la douleur l’accompagnait depuis l’enfance. Il a perdu ses parents et son frère très tôt. Il a été victime d’un grave accident lorsqu’il a été heurté par un camion allemand. Beaucoup d’amis sont morts pendant la guerre. Il a souffert dans les fers du nazisme puis, portant le poids de la responsabilité en tant qu’évêque, sous le régime communiste. En même temps il faut rappeler l’expérience tragique de l’attentat qu’il a vécu en tant que pape. La douleur qu’il a ressentie, n’a pas blessé uniquement son corps, l’amenant au bord de la mort. C’était aussi la douleur d’un homme profondément blessé en son for intérieur, qui ne comprenait pas pourquoi un autre homme a dirigé une arme contre lui pour le tuer. Tuez celui qui s’est toujours opposé à la violence sous toutes ses formes. Lorsqu’il a quitté la polyclinique Gemelli, il a dit qu’il était reconnaissant à Dieu de lui avoir sauvé la vie, mais aussi parce qu’il lui avait permis de faire partie d’une communauté de malades. Comprenons-nous cela? A cette époque, il se sentait vraiment malade, il ressentait une vraie douleur aussi parce qu’il la partageait avec les autres. De cette expérience est née la lettre apostolique “Salvifici doloris”, dans laquelle le Saint-Père exprimait un profond sens de la souffrance, qui prend une dimension particulière sur le plan de la foi si on la partage avec le Christ crucifié et ressuscité. La souffrance devient alors une richesse spirituelle pour l’Église et pour le monde.

Avec le consentement du cardinal Stanisław Dziwisz – “Témoignage” – édition TBA –  Varsovie 2007