Chaque jour, il récitait le chapelet, les prières du bréviaire, les litanies. L’Heure Sainte le jeudi, le Chemin de Croix le vendredi, et pendant le Carême, bien sûr, il chantait Les Lamentations. En mai, sur la terrasse de la chapelle Notre-Dame de Fatima, nous chantions tous les jours des chants dédiés à Marie, et en juin les litanies au Sacré-Cœur de Jésus. Tous les jeudis, Jean-Paul II adorait le Saint-Sacrement pendant une heure. Il ne délaissait jamais ces prières! Aussi bien au Vatican qu’en pèlerinage. Nous prévenions les organisateurs qu’ils devaient en tenir compte. Parfois, au dernier moment, ils essayaient de changer quelque chose dans le plan de la journée, d’ajouter une rencontre. Nous les mettions en garde. Et quand ils le faisaient, le Pape ne renonçait pas à la prière ce qui engendrait un retard d’une heure. Il y avait aussi des prières silencieuses. Par exemple, dans la chapelle, quand il regardait des lettres avec des demandes venant des personnes en difficultés. Les gens écrivaient au Pape et nous déposions ces demandes, ordonnées et enregistrées, sur le prie-Dieu de la chapelle. Le pape lisait chaque demande. Il y avait l’intention mentionnée, le nom de la personne pour laquelle le Saint-Père devait prier et son adresse. Les demandes étaient très nombreuses. Nous changions la liste deux fois par semaine.
« Secrétaire de deux papes – conversation avec Mgr. Mieczysław Mokrzycki »
Wydawnictwo Literackie, 2017.
