C’était il y a exactement quinze ans. C’était samedi. À sept heures du matin, le cardinal Jaworski, métropolite de Lviv, a couronné l’image de Notre-Dame de Częstochowa qui est ici au Vatican. Et puis le soir vers 21h00 nous nous agenouillions autour du lit de Jean-Paul II. C’était le crépuscule, mais le Pape était parfaitement visible. Quand il est parti, lorsque la transition de ce monde à la rencontre de Dieu miséricordieux a eu lieu, à un moment donné, l’abbé Stanisław, secrétaire de Jean-Paul II, s’est levé, a allumé la lumière et a entonné l’hymne “Te Deum laudamus“. Je pensais qu’il était fou … Le monde ne savait pas encore que le Pape était mort … Mais quand les strophes suivantes de l’hymne “Nous louons Dieu, la terre entière te loue” ont commencé à résonner, nous nous sommes tous levés et avons compris que nous remercions Dieu pour le Saint. Nous remercions Dieu pour cet homme qui est devenu la preuve de l’existence de Dieu depuis vingt-sept ans. Le monde n’était pas encore au courant de sa mort. Nous avons chanté “Te Deum” – “Nous louons Dieu“. … Et puis j’ai commencé à me souvenir des paroles de Jean-Paul II, qui sonnent aujourd’hui d’une manière spéciale quand nous avons l’épidémie dans le monde. “Ouvrez la porte au Christ. N’ayez pas peur! ” “Allez en eau profonde! Courage, avancez au large ! »
Jean-Paul II est mort, c’est-à-dire qu’il est vivant … C’est pourquoi nous sommes ici aujourd’hui sur sa tombe d’où ces paroles coulent partout dans le monde aujourd’hui – “Je suis la Résurrection et la vie. N’ayez pas peur. Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et je vous procurerai du repos”. Puis ont suivi les jours après l’enterrement. Avec Mgr Marini, qui est ici aujourd’hui et qui était alors le maître des cérémonies liturgiques, nous avons déposé le corps de Jean-Paul II sous cet autel, sur lequel nous célébrerons l’Eucharistie dans un instant. Il est devenu un autel pour célébrer l’Eucharistie. Saint, c’est lui qui parle aussi après sa mort. Parce qu’il est vivant! Et pour cette journée spéciale aujourd’hui, le psalmiste nous dit quoi faire. Quand le monde s’est arrêté il y a 15 ans à cause de la mort de Jean-Paul II. Quand le monde s’est agenouillé. Quand le monde a pleuré. Aujourd’hui, c’est une situation similaire – le monde s’est arrêté. Il faut s’agenouiller. Il faut pleurer. Et le reste est suggéré par le psalmiste de la liturgie d’aujourd’hui: «Pensez au Seigneur et à sa puissance». Arrêtez de penser à des bagatelles. Ne pensez pas à vous, car penser à soi-même finit toujours par un péché. Alors le psalmiste s’exclame: “Pensez au Seigneur et à sa puissance. Recherchez sans trêve sa face. Il est notre Dieu. Ses jugements font loi pour l’univers“. Il ne suffit pas de s’arrêter. Il ne suffit pas de s’agenouiller. Vous devez vous lever, voir et entendre ce que Jésus dit – “Je suis le chemin, la vérité et la vie.” Amen.